Gros coup de flippe

Ce mois ci contrôle chez le gynécologue, un an après la pause du stérilet, pour permettre à bb2 de prendre son temps quand même...

J'en profite pour faire un frottis, histoire de repousser le prochain...

Une semaine après, appel du gyneco, un mardi soir à 19h et son discours est inquiétant...

Mauvais frottis, suspicion de dysplasie sévère, quelques lettres ASC-H, biopsie à faire en urgence.

Là, le monde s'écroule autour de moi, Axel ne comprend pas pourquoi je suis en larmes en raccrochant le téléphone.

Et là, tout se bouscule dans ma tête, que se passe-t-il? C'est pas possible que ça m'arrive à moi!

Je n'ai que 29 ans...

Toutes ces pensées, cette peur au ventre quant à l'avenir, mon avenir de femme, de maman, notre avenir de couple, de parents...et ce désagréable sentiment, qui m'embête parfois depuis que tu es là, que je ne te verrai pas grandir...

Premier réflexe vital, t'éloigner de moi car je ne veux pas que tu ressentes mon désarrois.

C'est l'heure du bain et en m'entendant pleurer à gros sanglots, tu rigoles car tu crois que je ris aussi... petit chaton...

Après plusieurs coups de fils, j'ai bien confirmation qu'il faut faire la biopsie rapidement. Nous sommes mercredi et ça ne peut pas attendre lundi le retour du professeur que je devais voir.

Ce détail venant de mon père qui est médecin, est très stressant malgré sa volonté de minimiser la situation.

Me voilà donc partie le mercredi après midi après t'avoir déposé chez grand maman pour faire cette biopsie par un médecin très sympathique. Elle commence par me rassurer et au moment de lire le compte rendu du frottis, se ravise et décide d'aller voir ça de plus près comme prévu.

Examen un peu douloureux, surtout je pense, pour la tension que cela engendre.

Nous devons attendre jusqu'à mercredi ou jeudi pour obtenir les résultats.

Voilà une bien dure semaine pour nous où plein de sentiments vont se bousculer dans ma tête.

Je t'explique que maman a un bobo dans le ventre et qu'on va la soigner mais que c'est pour ça que tu sens qu'elle n'est pas trop bien. Depuis tu chouines régulierement, tu es moins cool, dors moins bien. Bref tu es mignon et me réponds par un hummmmm.

Te sentir contre moi au moment de t'endormir est encore plus bénéfique pour moi. dans ces moments qui n'appartiennent qu'à nous, nous ne faisons qu'un et c'est une source de force que personne ne peut imaginer.

Ton papa a été formidable, innébranlable même si il était aussi terrorisé. Je suis fière de ma petite famille.

Après une semaine de pensées terribles, de peur d'une mauvaise issue car 9 mois auparavant tout était normal, donc cela ne présageait rien de bien qu'il existe des lésions si importantes... malgré tout je me raccrochais à ce frottis normal quelques mois auparavant...

Je me suis rendue compte que mon uterus etait un des organes que j'aimais le plus, que je ne pouvais envisager de ne plus avoir d'enfant.

j'avais peur de galerer pour en avoir et surtout peur que les demarches ou l'attente pour en avoir un deuxieme decouragent le papa.

Moi qui depuis toute petite désire plus que tout avoir autour de moi homme et enfants...

Bref verdict une semaine plus tard, les premiers résultats tombent, rassurants, rien de très grave ouf... de là, la vie retrouve sa couleur, je vais avoir des bb j'en suis sûre, je suis "normale" et je le reste.

J'ai cru mourir cette semaine, enfin pas mourir mais j'ai pris conscience que peut être je ne mourais pas vieille... la vie est chère et les gens que j'aime aussi...

Alors j'ai revu mon papa et depuis tu arrives à mettre un visage et des souvenirs sur ton Papé...